Notre week-end de Thanksgiving 2024 au Québec
- J'irai où tu iras
- 7 déc. 2024
- 14 min de lecture

Jeudi 28 novembre 2024 - 6h
Nous sommes partis tôt ce matin-là de l’Aéroport Reagan National de Washington pour nous rendre à Montréal, au Canada, où nous allions passer notre week-end de Thanksgiving. Cette escapade canadienne chez un couple d'amis, notre deuxième après un passage estival aux chutes du Niagara, promettait une toute autre ambiance ! Non seulement l’idée de les retrouver nous réjouissait, mais aussi celle de découvrir enfin cette ville dont on nous avait tant vanté les mérites.

Le snack distribué par Air Canada nous a vite mis dans l'ambiance, avec sa gravure en chocolat du Château Frontenac de Québec
L’arrivée à l'Aéroport International Montréal-Trudeau nous a rapidement plongé dans le bain. Ici, la langue française prime sur l'anglais, comme en témoignaient tous les panneaux croisés sur notre chemin. Et ce n'était que le début ! Après avoir pris un taxi pour nous rendre dans le centre et déposer nos bagages dans une consigne, nous avons fait une rapide pause gourmande au Bar à Beurre, pour y savourer une bonne pâtisserie avant d'entamer notre journée d'exploration.
Puis, nous avons pris la direction du quartier du Vieux-Montréal, impatients de plonger dans l’histoire et le charme de la ville.

Notre première halte fut le Vieux-Port, où trône la majestueuse Tour de l’Horloge. Érigée dans les années 1920, cette tour ne se contente pas d’être un simple point de repère : elle rend hommage aux marins canadiens morts pendant la Première Guerre mondiale. Sa couleur blanche, presque immaculée, se détachait magnifiquement du ciel gris et froid de ce matin de novembre, alors qu’un vent glacial soufflait depuis le fleuve Saint-Laurent.
Poursuivant notre promenade dans le Vieux-Montréal, nous avons arpenté le Marché Bonsecours, un autre joyau historique de la ville. Ce bâtiment imposant du XIXe siècle a longtemps été un lieu clé du commerce montréalais et abrite aujourd’hui boutiques et galeries d’art. Nous avons fait une halte dans une petite épicerie nichée là, l’Épicerie du Marché. Quelle agréable surprise ce fut de tomber sur cet endroit chaleureux, regorgeant de produits fins, internationaux ou locaux ! Habitués aux supermarchés américains standardisés, retrouver des produits artisanaux de qualité nous a conquis.
À quelques pas de là, une boutique spécialisée nous a attirés : Autour de l’Érable. Comme son nom l’indique, tout ici célèbre le célèbre sirop canadien, mais pas seulement. Huiles, alcools, biscuits, thés, confitures, sucre... — chaque produit déclinait l’érable sous des formes étonnantes, et dont on n'imaginait pas l'existence. Le vendeur, passionné, nous a proposé une dégustation de leur propre sirop. Et là, surprise : nous, qui n’avons jamais été de grands amateurs de sirop d’érable, avons été conquis par son goût. Suffisamment pour repartir de la boutique avec une petite bouteille en forme de feuille d’érable, souvenir typiquement canadien qui trônera fièrement dans notre cuisine.
En sortant du Marché Bonsecours, nous nous sommes dirigés vers la boutique Bonjour Montréal, située non loin de la place Jacques-Cartier et de l’Hôtel de Ville. En passant, nous avons observé la façade de ce bâtiment imposant chargé d’histoire. C’est ici que le général de Gaulle prononça son fameux “Vive le Québec libre !” en 1967. La boutique avait une parfaite sélection de souvenirs à ramener de Montréal avec nous, comme un magnet représentant avec humour la poutine, un plat local emblématique.
Puis, nous avons emprunté la rue Saint-Paul, véritable artère commerçante du Vieux-Montréal. Cette rue pavée, bordée de bâtiments à l’architecture ancienne, est l’une des plus charmantes de la ville, avec ses nombreuses boutiques et restaurants. Nous avons pris le temps de nous arrêter dans deux boutiques en particulier : L’Empreinte et le Magasin Général. Elles regorgeaient de souvenirs originaux, parfaits pour capturer l’esprit du Québec, comme de belles cartes illustrées et des épinglettes — car oui, ici, on ne dit pas “pins” !
C’est également sur cette rue que j’ai eu une surprise inattendue : tomber devant un restaurant Les Trois Brasseurs. J'adore cette chaîne bien connue du Nord de la France, région d'où je suis originaire. Voir leur enseigne ici, au Canada, a immédiatement réveillé en moi des souvenirs gourmands, notamment ceux de leurs délicieuses flammekueches. J’ai découvert qu’ils ont plusieurs établissements à Montréal.

En continuant notre balade, nous sommes arrivés devant la majestueuse Basilique Notre-Dame de Montréal, située sur la Place d’Armes. L'édifice était malheureusement en travaux.
Juste en face de la basilique, nous avons découvert le Marché Saint-Laurent, un concept-store hybride mêlant boutique de souvenirs, épicerie et café branché. Ce mélange, très typique de Montréal, ajoute une touche conviviale à l’expérience de “magasinage”, comme on dit ici, car au Québec, on ne fait pas du “shopping”. Nous avons particulièrement apprécié ce modèle de boutiques où l’on peut s’arrêter pour une pause-café tout en flânant parmi des produits locaux.
Un autre aspect marquant de notre balade dans le Vieux-Montréal était l’omniprésence de la langue française. Tout ici est traduit avec soin : les panneaux indiquent “arrêt” au lieu de “stop”, les parkings deviennent des “stationnements”, et le fameux “Black Friday” américain se transforme en “Vendredi fou”. Ces détails rappellent les efforts constants du Québec pour protéger et promouvoir sa langue face à l’influence de l’anglais. Ces mesures sont en partie le fruit de la Charte de la langue française adoptée en 1977. Cette loi impose le français comme langue officielle du travail, du commerce et de l’affichage public au Québec. Les marques aussi doivent s'y plier ! Par exemple, Starbucks Coffee devient ici Café Starbucks, et KFC devient PFK pour "Poulet Frit du Kentucky". Même si Montréal est une ville bilingue avec des quartiers anglophones, le Vieux-Montréal reste un bastion de la culture francophone au charme unique rappelant la France.
Le midi, nous avons décidé de nous arrêter chez Shnoopi, un restaurant qui a ouvert assez récemment et qui propose une cuisine simple mais réconfortante. C’était exactement ce dont nous avions besoin pour nous réchauffer et nous abriter du froid glacial de Montréal. Le service était impeccable, chaleureux et attentionné, et nous avons pris le temps de savourer ce moment avant de repartir explorer la ville.
L’après-midi, nous avons quitté le Vieux-Montréal pour découvrir les quartiers plus modernes du centre-ville. Notre première étape fut le Square Victoria, une place entourée de buildings, mélangeant architecture classique et contemporaine. Ce square est également connu pour sa station de métro, dont l’entrée Art Nouveau, signée Hector Guimard, a été offerte par la ville de Paris.
De là, nous avons poursuivi notre chemin jusqu’à la rue Sainte-Catherine, l’une des artères commerçantes les plus importantes de la ville. En cette période de “Vendredi fou”, l’équivalent québécois du Black Friday, la rue était animée. Cependant, nous n’avons pas eu de coup de cœur pour l'endroit, bien qu’elle soit un passage obligé pour les amateurs de magasinage. Nous l’avons remontée en partie, avant de nous rendre ensuite au Musée des Beaux-Arts de Montréal.
Nous avons commencé par explorer les sections consacrées à l’art contemporain et à l’impressionnisme, deux périodes qui nous apprécions particulièrement.
Mais ce qui nous a le plus marqués, c’est la nouvelle exposition du musée dédiée à l’art inuit, récemment réaménagée pour mieux mettre en valeur cette culture unique. Elle nous a permis de découvrir des œuvres d’une grande richesse, témoignages de l’histoire et des traditions inuites.
Après cette visite enrichissante, nous avons décidé de faire une pause gourmande chez Olive & Gourmando, une boutique-café renommée. L’endroit était à la fois chaleureux et raffiné, et nous avons craqué pour leur livre de recettes. Nous avons également eu un coup de cœur pour leur délicieuse limonade maison à la fraise.
La nuit tombée, nous avons retrouvé nos amis, qui venaient de terminer leur journée de travail. Contrairement aux États-Unis, le Thanksgiving américain n’est pas férié au Canada.
Nous sommes tous sortis dîner au 401, un restaurant indien de leur quartier qui a su parfaitement conclure cette première journée. La cuisine y était excellente, le service toujours aussi chaleureux et attentionné, à l’image de ce que nous avions déjà remarqué tout au long de la journée et que nous allions continuer à apprécier durant tout notre séjour. Nous avons été particulièrement surpris par le tutoiement spontané, une pratique naturelle ici au Québec, qui reflète cette convivialité et cette proximité si caractéristiques de la culture locale.

Vendredi 29 novembre 2024 - 9h30
Notre deuxième journée à Montréal a commencé dans le quartier de Mile End, un lieu emblématique connu pour son ambiance artistique et bohème. Bien que le quartier fût un peu désert en ce matin glacial, il paraît qu’il s’anime énormément l’été, avec ses cafés, ses boutiques éclectiques et ses festivals.
Nous avons débuté notre exploration par une halte gourmande chez Saint-Viateur Bagel, une véritable institution montréalaise. Contrairement aux bagels new-yorkais, ceux de Montréal sont plus petits, plus fins et légèrement croustillants, avec une cuisson au feu de bois qui leur donne une saveur unique. Nous avons composé nos propres bagels, un encas simple mais délicieux pour démarrer la journée, tout en appréciant la qualité exceptionnelle du pain, fabriqué sur place dans la boulangerie.
En quittant Saint-Viateur Bagel, nous avons traversé la rue du même nom, l’artère principale du Mile End, où nous avons été touchés par le Mur de la gentillesse, une initiative de l’association Renaissance. Ce mur temporaire invitait les passants à déposer des manteaux pour les personnes dans le besoin, un geste de solidarité particulièrement fort dans une ville où l’hiver rend la vie encore plus difficile pour les sans-abri.

Nous avons ensuite pris la direction du Plateau Mont-Royal, l’un des quartiers les plus emblématiques de Montréal. Il est prisé par les expatriés et mêle une ambiance conviviale à une architecture typique, avec ses maisons colorées et ses escaliers extérieurs en colimaçon. Nous avons commencé notre visite au Carré Saint-Louis, un petit parc charmant entouré de maisons victoriennes aux teintes pastel, célèbres à Montréal.
Puis, on s'est arrêté à Paperole, une jolie papeterie qui propose également des souvenirs aux couleurs de la ville, avant de passer à la boulangerie De Froment et De Sève. Retrouver une boulangerie digne de ce nom était un plaisir rare, et nous n’avons pas résisté à leurs madeleines à la coque chocolatée, que nous avons emportées dans nos valises (elles sont délicieuses !).
À quelques pas de là, nous avons découvert La Banquise, un restaurant célèbre pour sa trentaine de variétés de poutine qu'il propose depuis 1968. Ce plat typique québécois est composé de frites, de fromage en grains et de sauce brune. À La Banquise, les options de toppings ne manquent pas, et nous avons opté pour du bacon pour Inès, et des saucisses à hot-dog pour moi. Ce n’est certes pas un plat qu’on mangerait tous les jours, mais c’était très bon et réconfortant. Les frites étaient aussi bonnes que celles du Nord de la France !

L’après-midi, nous avons exploré deux des grandes artères commerçantes du "Plateau" : l’avenue Mont-Royal et le boulevard Saint-Laurent.
En chemin, nous avons découvert le concept des dépanneurs, ces petits commerces de proximité typiquement québécois. Certains sont spécialisés, comme celui que nous avons croisé avec uniquement des produits asiatiques, ou encore l’Hexagone, une épicerie française regorgeant de produits introuvables ailleurs en Amérique du Nord. Ce fut une véritable caverne d’Ali Baba, et nous avons fait quelques emplettes nostalgiques.
Plus tard, nous avons aperçu la Croix du Mont-Royal, perchée au sommet de la colline éponyme. Symbole de la ville, elle domine le paysage et aucune construction ne peut la dépasser en hauteur.

Après avoir gravi les dizaines de marches menant au sommet du Mont-Royal, un effort bien mérité, nous avons atteint le belvédère Kondiaronk, situé à une altitude d'environ 230 mètres. De là, la vue panoramique sur Montréal et le fleuve Saint-Laurent était absolument sublime.
En fin d’après-midi, nous nous sommes arrêtés au Petit Dep, un dépanneur-café cosy qui vend également des souvenirs locaux. Nous avons goûté à leurs pâtisseries, dont un sablé caramel-chocolat qu’ils appellent "Twix", un muffin aux myrtilles pour Inès, et un croissant au fromage. Le tout accompagné d’un chocolat chaud à la guimauve et à la rose, parfait pour conclure une journée bien remplie.
Avant le dîner, nous avons profité d’une surprise inattendue : la piscine et le jacuzzi de l’immeuble de nos amis, avec une vue imprenable sur Montréal. C’était comme séjourner dans un hôtel de luxe, mais avec la convivialité de chez des amis. Une expérience unique qui a ajouté une touche de détente bienvenue à notre journée.
Le soir, nous avons découvert tous ensemble Chifa, un restaurant fusion qui combine les cuisines chinoise et péruvienne. Nous y avons partagé un délicieux repas composé de brochettes variées, d’un ceviche, de poulet frit épicé et de cocktails savamment élaborés. L’ambiance était chaleureuse, et le service toujours impeccable, fidèle à cette attention aux détails que nous avions tant appréciée depuis notre arrivée à Montréal. Une superbe soirée pour clore une deuxième journée tout aussi mémorable que la première !
Samedi 30 novembre 2024 - 8h30
Pour cette troisième journée, nous avons pris la route en direction de la ville de Québec, accompagnés de nos amis. Ce trajet d’environ deux heures et demie nous a permis de plonger un peu plus au cœur de la culture québécoise. Sur le chemin, nous avons fait une pause chez Tim Hortons, véritable institution au Canada. Fondée en 1964, cette chaîne de cafés est omniprésente au Québec et bien au-delà. C’est un lieu incontournable pour les Canadiens, parfait pour une halte rapide ou un moment de convivialité. Nous y avons savouré de bons feuilletés salés.
Dans la voiture, nous nous sommes amusés avec un guide de traduction d’expressions françaises et québécoises acheté la veille. Les quiz improvisés nous ont permis de découvrir la richesse et parfois l’humour des différences entre le français métropolitain et le québécois. En approchant de Québec, nous avons remarqué un léger manteau neigeux sur les sapins. Pourtant, la saison était inhabituellement douce, et la neige, qui aurait dû être bien plus abondante, se faisait encore discrète.
En entrant dans la ville, nous avons été intrigués par les tentes qui protègent les voitures et les entrées des bâtiments publics de la neige. Ces abris temporaires, omniprésents en hiver, témoignent des défis posés par les hivers rigoureux de la région.
Puis, nous avons franchi les remparts par l’une des portes de la vieille ville, un quartier chargé d’histoire. Fondée en 1608, Québec est l’une des plus anciennes villes d’Amérique du Nord, et son centre historique, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est un véritable joyau. Ses rues pavées, ses bâtiments anciens et son ambiance animée en font un lieu unique à explorer. La ville est aussi la capitale de la province du même nom et un bastion de la culture francophone.
Nous sommes ensuite allés bruncher au Bistro Hortus, une adresse réputée pour ses produits locaux et son approche de circuit court. Inès a opté pour le brunch Le Meurette, une assiette composée d’œufs de cane, de sauce au vin, de champignons, de lardons, de pain et de bacon. Pour ma part, j’ai choisi Le Québécois, qui rassemblait plusieurs spécialités locales : tourtière, rillettes de sanglier, ketchup de canneberge (cranberry), saucisses de pintade au gouda, fèves au lard et bacon croustillant. Chaque assiette était accompagnée d’un yaourt maison, de granola, de pain, de beurre, de confiture et d’une salade de fruits. Un régal complet et généreux, idéal pour nous préparer à l'exploration de la ville !

Après le brunch, nous avons visité la terrasse du Château Frontenac, emblème de Québec. Cet hôtel majestueux, construit en 1893, surplombe le Saint-Laurent et offre une vue panoramique à couper le souffle. Au loin, les montagnes enneigées donnaient l’impression d’un paysage du bout du monde.
Juste en dessous, nous apercevions le quartier du Petit-Champlain, que nous avons exploré par la suite. Avec ses ruelles étroites et son architecture charmante, il rappelait le Vieux-Lyon par son atmosphère. Nous y avons découvert Riverside, une belle boutique de souvenirs, et goûté à des sucettes d’érable glacées, une spécialité locale issue des cabanes à sucre, où l’on verse du sirop d’érable chaud sur de la glace pour en faire une friandise givrée.
Un autre clin d’œil au Vieux-Lyon : la Fresque des Québécois, réalisée par le collectif CitéCréation, le même groupe d’artistes à l’origine des fresques lyonnaises. Cette œuvre impressionnante retrace des scènes historiques et culturelles du Québec.

Pour terminer la visite de Québec, nous avons pris le funiculaire pour remonter vers le château et sommes passés par les Plaines d’Abraham, un lieu chargé d’histoire. Ce parc a été le théâtre d’une bataille décisive entre les Français et les Britanniques en 1759. Les plaines étaient encore légèrement enneigées, ajoutant une touche hivernale à notre promenade.
De retour à Montréal en fin de journée, nous avons fait quelques courses dans le supermarché situé directement dans l’immeuble de nos amis. Le lieu nous a fait découvrir des produits singuliers, comme du Boursin pomme-érable et le fameux fromage en grains utilisé pour la poutine.
Le soir, nous avons savouré un apéritif dînatoire composé de produits français, suivi d’une chaleureuse soirée jeux de société. Après une journée aussi riche en découvertes et en saveurs, cette ambiance conviviale était la parfaite conclusion d’une inoubliable escapade à Québec !
Dimanche 1er décembre 2024 - 10h30
Pour cette dernière journée de notre séjour, nous avons choisi de commencer en douceur avec un brunch au Cartet, un restaurant du quartier prisé par nos amis. L’ambiance chaleureuse et les plats délicieux en faisaient l’endroit parfait pour un dimanche matin. Inès a opté pour un brunch composé de granola, yaourt, d'un croissant salé et d'un smoothie, tandis que je me suis régalé avec un bagel au saumon fumé accompagné d’une limonade. Une adresse simple et conviviale que nous avons adorée.

Après ce délicieux repas, nous sommes partis pour une balade digestive le long du Saint-Laurent, du côté du port de Montréal. Le froid mordant n’a pas empêché ce moment agréable, et c’était l’occasion de profiter encore un peu de la ville avant notre départ. Sur le chemin du retour, nous avons fait un arrêt à un corner de L’Amour du Pain, une chaîne de boulangeries réputée de la ville. Le pain avait l'air si bon (et il l'était !) que nous avons décidé d’en emporter un dans nos valises pour Washington.
L’après-midi a été placé sous le signe de la détente. Nous avons profité une dernière fois de la piscine et du jacuzzi de l’immeuble de nos amis. Avec le froid extérieur, pouvoir se relaxer dans cet espace était un vrai luxe. Ce confort nous a tellement séduits que nous nous sommes promis avec Inès d’envisager un jour de vivre dans une tour avec ce type d'équipements.
En fin d’après-midi, nous avons rejoint le marché de Noël de Montréal, installé sur la Place des Festivals, centre névralgique de la très riche scène culturelle de la ville. Avec ses quarante chalets illuminés, l’ambiance y était féerique. Nous avons apprécié le cidre chaud agrémenté de coureur des bois, un whisky à base d’érable, qui a ajouté une touche locale à l’expérience. Une "poutinerie" avait également pris place parmi les stands, un clin d’œil typique à cette spécialité québécoise.
Nous avons également découvert l’imposant Anneau, emblème récent de Montréal, installé en 2022. À ses pieds se trouvait une œuvre temporaire de l’artiste Jason Carter, Le Cercle Polaire, une installation lumineuse mettant en scène des animaux rappelant l’hiver et les cercles arctiques. Alors que nous déambulions, une tempête de neige a commencé à tomber, rendant l’atmosphère encore plus magique.
Pour éviter la neige qui s’intensifiait, nous avons emprunté le RESO, aussi appelé la ville souterraine de Montréal. Ce réseau impressionnant de 33 kilomètres de tunnels, construit en 1962, relie des bâtiments, des centres commerciaux, des stations de métro et même la gare centrale. Il couvre une surface de près de 12 km², abrite plus de 2 000 commerces, et permet aux Montréalais de se déplacer à l’abri des intempéries. Il est fréquenté par plus de 180 millions de personnes chaque année. Pour nous, ce fut une découverte fascinante et une manière confortable de rejoindre l’appartement de nos amis pour notre dernière soirée.
Ce séjour à Montréal et Québec a été une véritable bouffée d’air frais. Retrouver nos amis dans leur nouvelle vie et partager ces moments avec eux a été un vrai bonheur. Nous avons été particulièrement touchés par l'hospitalité des Québécois, conquis par la richesse de la gastronomie locale et émerveillés par la vue depuis le Mont-Royal. Notre escapade à Québec, avec son charme historique, a également été l’un des points forts de ce voyage. Ces quelques jours nous ont donné un aperçu de la beauté et de l’authenticité de cette région du Canada. Il nous tarde de revenir, cette fois pour explorer les vastes espaces naturels du pays et continuer à découvrir tout ce que cette culture si chaleureuse a à offrir !




































































































































































































































































































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