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Stars, Stripes, and Souvenirs #23 - Escapade californienne à Los Angeles

Los Angeles fait partie de ces villes qu’on croit connaître avant même d’y avoir mis les pieds. Iconique, tentaculaire, entre mythe hollywoodien et atmosphère californienne... la "cité des anges" fascine. J’y avais déjà fait un passage éclair l’année dernière, mais sans vraiment avoir le temps de l’explorer. Cette fois, alors que j'adore m'organiser un "solo trip" de plusieurs jours chaque année, j'ai voulu y retourner pour vivre une expérience différente. Je vous emmène avec moi du côté de la Californie pour vous raconter cette escapade de quelques jours dans une des villes les plus mythiques des États Unis.


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Vendredi 21 février 2025 - 9h30

Après un vol nocturne retardé de plus de trois heures, j’ai enfin posé le pied à Los Angeles la veille. Malgré ce début un peu chaotique, j’étais déterminé à profiter pleinement de ce week-end en solo dans la cité des anges. Ma première journée a ainsi débuté au Venice Canal Historic District.


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Ce quartier pittoresque, créé en 1905 par le développeur Abbot Kinney, visait à reproduire l’ambiance de Venise, en Italie, au cœur de la Californie. À l’origine, le projet “Venice of America” comprenait un réseau étendu de canaux, de ponts et de résidences privées. Cependant, avec l’essor de la culture automobile dans les années 1920, la plupart des canaux ont été comblés pour laisser place à des routes. Au fil des décennies, les habitants se sont mobilisés pour préserver ce joyau architectural, notamment en obtenant son inscription au registre national des lieux historiques en 1982. Aujourd’hui, seuls quelques canaux subsistent, offrant un aperçu du rêve original de Kinney. Flâner le long de ces voies d’eau bordées de maisons charmantes et de jardins luxuriants m’a donné envie d’acquérir une de ces demeures !



Poursuivant ma matinée, j’ai longé Venice Beach, une des plages mythiques de la ville. À ma grande surprise, une brume épaisse enveloppait la plage, limitant la visibilité sur le sable. Ce phénomène est visiblement assez courant dans la région, en raison des courants marins froids rencontrant l’air chaud de la terre. Malgré cela, le boardwalk était animé, avec ses palmiers emblématiques, ses terrains de sport où se mêlaient joueurs de basket, volleyeurs et adeptes de musculation, reflétant le culte du sport en Californie. L’endroit est également connu pour ses marchands ambulants et, malheureusement, pour la présence de sans-abri sans solution, un problème persistant à Los Angeles.



Pour le déjeuner, j’ai rejoint l'Abbot Kinney Boulevard, une rue renommée pour ses boutiques tendance (dont certaines se trouvent aussi à Georgetown) et ses restaurants proposant de la cuisine californienne "healthy". J’ai déjeuné chez Sweetfin Poke, savourant un poke bowl au saumon mariné au yuzu, accompagné de riz infusé au bambou, d’avocat et d’edamame. Un repas frais et délicieux ! Ensuite, j’ai fait quelques emplettes dans une jolie boutique de souvenirs locaux appelée Burro.



L’après-midi, le soleil a percé la brume, dévoilant la vaste étendue de Venice Beach. J’ai continué ma promenade en direction de Santa Monica, observant les cabanes de sauveteurs bleues qui parsèment le rivage. Ce paysage m’a rappelé Miami, bien que je préfère l’architecture art déco et les cabanes colorées d’Ocean Drive et Miami Beach.



Alors que je m’approchais de Santa Monica Pier, la brume est revenue, enveloppant à nouveau la côte d’un voile mystérieux pendant plus d'une heure.


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Arrivé au célèbre Santa Monica Pier, un lieu emblématique de la culture populaire et du cinéma depuis le début du XXème siècle, j’ai été amusé par l’animation de la fête foraine et le va-et-vient des visiteurs. J’y ai aussi aperçu le panneau marquant la fin de la Route 66, un clin d’œil à mon voyage précédent en Arizona et au Nevada en janvier. Le soleil est réapparu, illuminant l’immense jetée et sa célèbre grande roue du Pacific Park.



Pour clore cette première journée, j’ai assisté à un sublime coucher du soleil depuis la plage, partageant ce moment avec Inès via un appel. C’était une manière parfaite de conclure cette journée riche en belles découvertes !



Samedi 22 février 2025 - 9h

J'ai passé une bonne partie de ma deuxième journée en périphérie de Los Angeles, du côté de Pasadena, pour assister à un festival organisé au sein du légendaire Rose Bowl Stadium. Ce stade emblématique aux accents rétros a accueilli des événements sportifs majeurs, dont la finale de la Coupe du Monde de la FIFA en 1994. Il est également prévu qu’il soit le stade d'ouverture de la Coupe du Monde de la FIFA 2026.



En fin d’après-midi, j’ai pris la direction du Griffith Observatory, l’un des meilleurs endroits pour admirer le coucher de soleil à Los Angeles. Inauguré en 1935, cet observatoire offre une vue panoramique imprenable sur la ville et le célèbre Hollywood Sign. Ce dernier, érigé en 1923, est devenu un symbole mondial de l’industrie cinématographique et de la cité des anges.


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Bien que l’atmosphère ait été légèrement voilée en raison de la pollution, la vue depuis l’observatoire restait spectaculaire. Los Angeles s’étendait à perte de vue, révélant son immensité tentaculaire. À l’intérieur de l’observatoire, j’ai exploré des expositions interactives dédiées à l’astronomie et admiré la célèbre pendule de Foucault, illustrant la rotation de la Terre.



Pour le dîner, j’ai opté pour Tender Greens, une chaîne de restaurants basés en Californie et réputés pour leurs plats sains et savoureux. J’ai composé mon assiette avec du saumon grillé, accompagné de légumes de saison et de mac & cheese. Ce repas réconfortant était exactement ce dont j’avais besoin après une journée bien remplie !


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La soirée ne serait pas complète sans une dernière visite au Santa Monica Pier, cette fois de nuit. L’ambiance y était festive, avec des musiciens de rue animant la promenade et la grande roue du Pacific Park illuminée offrant une toile de fond étincelante. Flâner sur le pier, écouter la musique et sentir la brise marine était une conclusion parfaite à cette belle journée.



Dimanche 23 février 2025 - 10h

Pour débuter cette dernière journée dans la cité des anges, je me suis dirigé vers le Getty Center, un complexe culturel emblématique perché sur une colline des montagnes de Santa Monica. Conçu par l’architecte Richard Meier, le Getty Center s’étend sur un site de 45 hectares et offre une vue panoramique sur Los Angeles, du centre-ville à l’océan Pacifique. On y accède par un tramway. L’architecture moderne du complexe se mêle au paysage environnant avec harmonie. Le site comprend plusieurs pavillons abritant des collections d’art, des jardins luxuriants et des espaces extérieurs invitant à la méditation. À mon arrivée, profitant de l’ouverture matinale et de l’absence de foule, j’ai pu explorer les lieux en toute tranquillité.



Étant donné l’ampleur du musée et la diversité de ses collections, j’ai choisi de concentrer ma visite sur les peintures européennes du XIXe siècle, une section qui m'intéresse davantage. Parmi les œuvres exposées, j’ai découvert Joaquín Sorolla y Bastida, un artiste espagnol qui avait immortalisé des monuments que j’ais visités en Andalousie en 2022, notamment l’Alhambra. J’ai également eu le plaisir d’admirer des toiles moins connues de Claude Monet et d’Edvard Munch, offrant une nouvelle perspective sur ces peintres.



Une exposition captivante était dédiée au tableau “Iris” de Vincent Van Gogh, une pièce maîtresse du musée. Cette peinture a été une des premières exécutées par le peinte lors de son séjour à l'asile du monastère Saint-Paul-de-Mausole à Saint-Rémy-de-Provence, en France, l'année précédant sa mort. J'avais eu la chance de visiter les lieux à l'été 2020 avec Inès et sa famille. J'adore trouver des connexions entre mes voyages !


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L’exposition mettait en lumière les analyses scientifiques menées par le musée. Elles ont révélé que la teinte violette originale des iris avait progressivement disparu au fil du temps, laissant place à des nuances bleues. Cette découverte souligne les défis de la conservation des œuvres d’art et l’impact du temps sur les pigments utilisés par les artistes.


Après avoir exploré les galeries, je me suis promené dans les jardins du musée, notamment le jardin de cactus, où la végétation désertique, typique de la région, contraste magnifiquement avec l’architecture moderne et épurée des lieux.


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En fin de matinée, je me suis rendu à Beverly Hills, un quartier emblématique de Los Angeles. J’ai arpenté Rodeo Drive, célèbre artère commerçante bordée de boutiques de luxe et de majestueux palmiers. À proximité, Two Rodeo Drive propose une ambiance différente, avec son architecture voulant rappelant les rues parisiennes, bien que l’atmosphère ne soit pas exactement celle de Paris !



Pour le déjeuner, j’ai choisi Erewhon, une chaîne d'épicerie bio locale prisée par les influenceurs, pour me faire mon propre avis. Je n'y ai rien trouvé de plus, si ce n'est des prix plus élevés, que ce que je peux consommer dans des magasins similaires comme Whole Foods. Toutefois leurs sushis spéciaux au saumon cuit étaient délicieux !


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Après ce repas, j’ai visité le Beverly Hills Garden Park, un parc voisin où se trouve le célèbre panneau “Beverly Hills”.


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Une promenade le long des avenues résidentielles m’a ensuite permis d’admirer les somptueuses demeures bordées d'allées de palmiers, reflétant le luxe et l’élégance du quartier. De nombreux circuits en minibus proposent des visites guidées pour découvrir les résidences de stars hollywoodiennes.



Le quartier s'est développé grâce à la proximité d'Hollywood et à l’essor de l’industrie cinématographique dans les années 1920, attirant des stars en quête de tranquillité et de prestige. Son urbanisation a été pensée pour le luxe, avec de vastes propriétés et des infrastructures haut de gamme, renforçant son attrait pour les élites. Rodeo Drive a suivi cette dynamique en devenant un centre du shopping de luxe. Aujourd’hui, l’image de Beverly Hills repose sur cette association entre cinéma, luxe et exclusivité, en faisant l’un des quartiers les plus emblématiques de Los Angeles.


Ma prochaine étape de l'après-midi fut le Hollywood Boulevard Walk of Fame, où j’ai pu observer les étoiles dédiées aux célébrités. Il a été créé en 1958 pour honorer les personnalités de l'industrie du divertissement. Ce projet, initié par la Chambre de commerce d'Hollywood, visait à revitaliser le quartier et à célébrer les figures marquantes du cinéma, de la télévision, de la musique, de la radio et du théâtre. Depuis, plus de 2 700 étoiles ont été attribuées. Chaque étoile est incrustée dans le trottoir et comporte le nom de la célébrité ainsi qu’un symbole représentant sa catégorie. Des célébrités françaises y sont aussi honorées, comme Brigitte Bardot, Line Renaud, ou encore Catherine Deneuve.



Bien que certaines sections du boulevard soient en travaux et que l’endroit soit moins glamour que je l’avais imaginé, il reste un lieu incontournable pour les passionnés de cinéma. Devant le Chinese Theatre, j’ai vu les empreintes de mains et de pieds de nombreuses stars, comme celles des films Harry Potter, perpétuant la tradition hollywoodienne. À proximité, le Dolby Theatre accueille chaque année la cérémonie des Oscars.


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Après avoir quitté Hollywood Boulevard, j’ai fait un détour par “Urban Light”, une installation artistique composée de lampadaires vintage. Elle se trouve à côté de l’Academy Museum of Motion Pictures, inauguré en 2021.


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Ce musée retrace l’histoire du cinéma et des Oscars, dont la première cérémonie remonte à 1929. Le nom “Oscars” aurait été attribué par une employée de l’Académie, qui trouvait que la statuette ressemblait à son oncle Oscar. Bien que le musée soit encore en développement, avec de nouvelles expositions en cours d’installation, la visite était intéressante. J'ai apprécié en apprendre plus sur l'histoire des Oscars, du développement de l'industrie cinématographique dans la ville dès les années 20, et voir quelques accessoires et costumes utilisés dans les films Marvel. La terrasse du musée offre en fin de parcours une vue imprenable sur Los Angeles et le Hollywood Sign, clôturant ainsi mon week-end californien sur une note mémorable.



Ce deuxième séjour dans la cité des anges m’a permis de davantage profiter de la ville et de découvrir ses multiples facettes et aspects tentaculaires. Des charmants canaux de Venice à l’effervescence de Santa Monica, en passant par les panoramas de l’Observatoire Griffith, j'ai eu de nombreux coups de coeur lors de ce week-end passé à toute allure.


Un mois après les violents incendies qui ont ravagé plusieurs quartiers de la ville et fait de nombreuses victimes, j'ai aussi été touché de voir plusieurs panneaux remerciant les forces de secours. J'espère que la prochaine fois que Los Angeles sera sous la lumière, et ce plus que le temps d'une cérémonie des Oscars, ce le sera pour une belle occasion. Les jeux olympiques et paralympiques de 2028 peut-être ?


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