top of page

Stars, Stripes and Souvenirs #24 - San Francisco, ultime carte postale de l'Ouest américain

Quelques semaines avant notre départ des États-Unis, on a pris une dernière fois l’avion pour traverser le pays d’est en ouest. Une ultime escapade sur la côte Ouest pour découvrir une autre ville au nom mythique : San Francisco. Inès, pour qui ce voyage était une première en Californie, devait s'y rendre pour des raisons professionnelles. Comme pour Las Vegas en janvier, nous avons profité de ce prétexte pour allier l'utile à l'agréable ! Retour ci-dessous sur cette dernière échappée aux portes de l'océan Pacifique.

ree

Jeudi 27 mars 2025 — 7h :

Nous sommes tous les deux arrivés la veille, en fin de journée. L’air était plus frais que ce qu’on imaginait pour la Californie, et tout de suite, on a été marqués par la lumière voilée typique de la Bay Area (région de San Francisco), comme si un voile permanent recouvrait le ciel. Nous avions posé nos valises au CitizenM, un hôtel arty, axé sur les nouvelles technologies et très confortable — un vrai cocon.

ree

L'établissement propose un petit-déjeuner (payant) à volonté qui est réputé, et ce à juste titre : une profusion de viennoiseries croustillantes, de fruits frais, de charcuterie, de saumon fumé, et d’options chaudes savoureuses... De loin le meilleur breakfast qu’on ait eu aux États-Unis !

ree

Pendant qu’Inès filait vers la Silicon Valley pour une intense journée de réunions, j’ai profité de ma matinée pour explorer un coin plus tranquille : Sausalito, une petite ville balnéaire située au nord de San Francisco. En bus, j’ai d'abord longé le Civic Center et la mairie de la ville, reconnaissable à son immense dôme doré — inspiré directement des Invalides à Paris.



Quelques kilomètres plus loin, j'ai aperçu et traversé pour la première fois le mythique Golden Gate Bridge. Je n'imaginais pas ce pont aussi étendu et imposant ! Même sous la grisaille, sa couleur rouge orangée était bien visible. J'avais alors déjà hâte d'y passer du temps avec Inès plus tard dans le séjour.

ree

À Sausalito, la météo était mitigée, typique de la Bay Area, connue pour son climat capricieux, doux mais souvent couvert, à la différence de Los Angeles. J’y ai longé la marina, observé les voiliers tanguer doucement, et suis allé voir une curiosité locale : le "Taj Mahal flottant", une maison-bateau plutôt kitsch qui s'inspire du célèbre palais indien.


Un peu plus loin, au Waldo Point Harbor, j’ai découvert l’univers des houseboats (maisons-bateaux) — ces plus de 400 maisons flottantes installées sur des quais publics ou privés, entre nature sauvage et modernité. Ici, les boîtes aux lettres sont peintes à la main, les plantes débordent des balcons, et certaines maisons sont de vraies œuvres d’art, comme celle inspirée du peinte Piet Mondrian, toute en rectangles colorés.



Coup de cœur pour le Liberty Dock, sûrement le plus beau quai du port, fleuri et très charmant. Beaucoup de ces bateaux sont habités par des artistes, des retraités bohèmes ou même des employés de la Silicon Valley venus chercher un mode de vie plus doux, loin du tumulte de la ville. Mais cette tranquillité a un prix : ces maisons sont vulnérables aux tempêtes et à la montée des eaux. Le midi, j’ai fait une pause au Bayside Café tout proche, pour un déjeuner au chaud.



Après cette très belle promenade à Sausalito, je suis reparti à San Francisco et j'ai retraversé le Golden Gate Bridge pour aller visiter le SFMOMA, le pendant californien du MoMA new-yorkais. Il s'agit d'un immense musée d’art moderne et contemporain qui s'étale sur plusieurs étages et dispose d'une très belle collection.



J’y ai trouvé deux œuvres de Yayoi Kusama, une artiste que j’adore depuis ma première d avec ses Infinity Rooms à Boston en 2020. La première était l'une de ses "Infinity Rooms" les plus récentes : "Dreaming of Earth Eternity, I Would Offer My Love" (2023) : une pièce dans laquelle on entre accroupi en petit groupe, pour deux minutes d’immersion totale dans un monde de miroirs et de superbes couleurs vives.


La seconde était une belle sculpture de citrouilles, très pop et typique du travail de Kusama : "Aspiring to Pumpkin’s Love, The Love in My Heart" (2023).


Juste en face, suspendue dans le vide (!), l’installation "One-way colour tunnel" d’Olafur Eliasson, offrait un point de vue différent sur l’œuvre de Kusama.


J’aime beaucoup les musées d’art régionaux américains : ils offrent souvent des découvertes inattendues. J’ai vu des séries peu connues de Warhol — dont des portraits de Marilyn Monroe en négatif, ou une œuvre sur la marque Puma. J’ai aussi découvert un Liechtenstein inspiré d'une célèbre série de Monet, revisitant la cathédrale de Rouen à sa manière pop. De belles surprises !


Avant de rentrer, passage obligé par la boutique du musée, et ce fut un coup de coeur ! On y trouve de beaux souvenirs autour de l’art et de la ville. Je suis notamment reparti avec un taille-crayon en forme de Golden Gate Bridge, un souvenir original.


Le soir, nous avons commandé à The Roll, une chaîne locale de restaurants de sushis. Grâce à son importante diaspora japonaise, San Francisco est considérée comme l’un des meilleurs endroits des États-Unis pour en savourer, et ça s’est confirmé : leurs futomaki étaient un festival de fraîcheur et de saveurs. On a goûté leurs trois spécialités : "signature", saumon et thon. Ces rouleaux plus épais que des sushis classiques avaient un délicieux goût umami. Ils étaient parfaits pour clore une première journée déjà dense et riche en belles découvertes.

ree

Vendredi 28 mars 2025 — 7h30 :

Nouvelle matinée au CitizenM, nouveau petit-déjeuner copieux et délicieux, toujours à la hauteur de sa réputation. Inès avait encore une série de rendez-vous pro en matinée. Et dès qu’elle en a terminé, on a vu le grand ciel bleu au-dessus de nous, et on a alors décidé de bousculer notre programme : direction le Golden Gate Bridge.

ree

On a commencé par le Welcome Center, un centre d’accueil touristique avec une belle boutique de souvenirs. Surtout, le lieu offre un point de vue direct et spectaculaire sur le pont. En face de nous, l’icône rouge flamboyant de San Francisco. C’était émouvant de se retrouver là, à contempler ce pont tant vu sur des photos, au cinéma, dans les manuels de géo...


Construit entre 1933 et 1937 (en seulement 4 ans !), le Golden Gate Bridge a longtemps été le pont suspendu le plus long du monde, avec ses 2,7 km de long et ses 227 mètres de haut. Il relie la ville de San Francisco à la péninsule de Marin, enjambant le détroit du Golden Gate, à l’entrée de la baie. Sa couleur rouge orangé a été choisie pour sa visibilité dans le brouillard, et elle contraste magnifiquement avec le bleu du Pacifique. Le pont, dont la structure repose sur deux pylônes, a été une prouesse d’ingénierie à son époque.


On a décidé d'en traverser une partie à pied, jusqu’au pied de l’un de ses pylônes. De là, la vue était à couper le souffle : la skyline de San Francisco au loin, l’île d’Alcatraz au milieu de la baie, les montagnes de Marin au nord, et l’immensité de l’océan Pacifique. L’été, le pont disparaît souvent dans un épais brouillard — les fameux "fog days" — un phénomène dû à la différence de température entre l’océan et les terres intérieures. Mais ce jour-là, pas de Carl (le nom donné affectueusement par les locaux au brouillard) !


Nous avons ensuite suivi une partie du Coastal Trail à travers le parc du Presidio, et en direction de Baker Beach. C’est un superbe chemin côtier qui serpente au bord des falaises, bordé de fleurs sauvages. On a longé plusieurs anciens forts militaires, dont un situé au pied du pont. Ces structures ont été construites à la fin du XIXe siècle pour protéger l’entrée stratégique de la baie. À l’époque, la crainte d’une invasion navale était réelle, et la côte a été fortifiée de manière impressionnante.


Cette promenade nous a fait un bien fou et nous a offert un bon bol d'air marin. Il faisait doux, et les points de vue sur le pont, à mesure qu’on s’en éloignait, devenaient encore plus beaux. Un mélange entre les falaises bretonnes et l’ambiance côtière de Sydney, avec l’océan Pacifique en toile de fond. À l’arrivée : Baker Beach, célèbre plage offrant une vue carte postale sur le Golden Gate Bridge et battue par des vagues prisées des surfeurs.


Le midi, nous avons pris la direction du Ferry Building. Situé au pied du Bay Bridge, ce bâtiment historique a été inauguré en 1898 pour accueillir les ferries reliant les différentes rives de la baie, bien avant les ponts. Aujourd’hui, c’est un marché couvert très animé, où l’on trouve des boutiques artisanales, une librairie, des produits locaux et un super food court.


On a mangé chez Lunette, un restaurant cambodgien au concept street food revisité. Sa cheffe, Nite Yun, a été révélée dans la série Netflix "Chef’s Table". On a opté pour le poulet à la citronnelle et le bœuf au poivre et sel, accompagnés de légumes, d'herbes et de riz parfumé. Ce déjeuner s'est révélé être une explosion de saveurs et d’épices, et il fut l'une de nos plus belles découvertes culinaires de ces derniers mois !

ree

Après le déjeuner, nous avons fait le tour des boutiques du Ferry Building. Coup de cœur pour la Fog City Flea Trading Post, un concept store rassemblant de nombreuses créations d’artistes locaux. On a ensuite craqué pour quelques douceurs chez Dandelion Chocolate, une chocolaterie artisanale très réputée à San Francisco. Nous y avons pris un canelé au chocolat et un s’more revisité — un délice ! Dernier arrêt gourmand à Miette, une boutique de confiseries artisanales à l'ambiance vintage.


L’après-midi, on a arpenté le Financial District — le cœur des affaires de San Francisco. On a commencé par le Salesforce Park, un parc suspendu à 21 mètres de hauteur, avec des jardins californiens, des jets d’eau et des animations. Pensé pour les travailleurs du quartier, il permet de faire une pause loin du tumulte des buildings. Le parc est aussi situé au pied de la Salesforce Tower, la plus haute tour de San Francisco depuis 2018, avec ses 326 mètres de haut. Elle abrite le siège de Salesforce, un géant du secteur tech.


C’est dans ce quartier qu’on a découvert les "POPO", pour Privately Owned Public Open Spaces. Ces espaces, bien que privés et appartenant à des entreprises, sont ouverts gratuitement au public. Ils sont souvent nichés dans des cours ou des toits d’immeubles. Il y en aurait plus de 60 dans toute la ville, et même notre hôtel en abritait un. On en a visité deux : le 23 Geary Street, avec un rooftop au sommet d'un bâtiment historique, et celui du Citigroup Center, dans une magnifique cour couverte. Ces recoins urbains sont de vrais trésors cachés qui offrent des espaces de travail différents, et qui mériteraient d’être dupliqués dans d’autres villes.


Dernier arrêt dans le quartier des affaires : la Transamerica Pyramid. Cette tour en forme de flèche, longtemps la plus haute de la ville, est une icône de la skyline de San Francisco. Construite en 1972, haute de 260 mètres, elle est actuellement en pleine rénovation depuis plusieurs années. Ses extérieurs sont agréables et viennent juste d'être repensés. Le style brutaliste et art déco de la tour, souvent critiqué à sa construction, est aujourd’hui devenu un emblème visuel de la ville.


Avant de rentrer, on a fait un détour par Chinatown, le plus grand des États-Unis, fondé dans les années 1850. C’est un quartier vibrant, haut en couleur, où résonne de la musique traditionnelle chinoise dans les rues. On y trouve des herboristeries, des bazars, des restaurants, des épiceries, mais aussi de belles boutiques comme On Waverly, une galerie-boutique d’objets d’art chinois.


Nous sommes aussi passés à la Golden Gate Fortune Cookie Factory, une adresse incontournable du quartier, où sont fabriqués à la main, depuis 1962, ces célèbres petits biscuits chinois porteurs de messages. Les nôtres nous ont laissé des messages optimistes pour les mois à venir. On a ensuite terminé notre balade en redescendant la rue principale de Chinatown jusqu’à franchir la Dragon's Gate, porte d’entrée du quartier.


ree

Sur le chemin de l’hôtel, on a croisé plusieurs Waymo, ces voitures autonomes qui roulent toutes seules, sans conducteur ni passager. Elles sont accessibles à tous à San Francisco depuis 2024 et devraient arriver à Washington en 2026, voire en France dans les prochaines années. C’est fascinant — mais un peu déroutant aussi — de voir ces voitures rouler parfois à vive allure, et ce quelques fois sans passager à bord.


Samedi 29 mars 2025 — 8h :

Après le petit-déjeuner, on a emprunté un tramway vintage direction le Pier 33, point de départ des ferries pour l’île mythique d’Alcatraz, qui abrite l'une des prisons les plus célèbres du monde.


La traversée a duré environ 15 minutes. Le ciel était bleu, et tout autour de nous, la baie de San Francisco offrait un panorama spectaculaire : la skyline de la ville, le Golden Gate Bridge, le Bay Bridge et les montagnes environnantes.


À notre arrivée sur l’île, nous avons démarré une visite immersive du bâtiment principal de la prison, avec audioguide. Les voix d’anciens détenus et de gardiens racontaient les histoires, les sons des verrous, des pas, des cellules qui grincent… Par moments, on en avait presque la chair de poule. On nous a parlé des conditions de détention, de la vie quotidienne sur l’île, et des tentatives d’évasion les plus célèbres — notamment celle de 1962.


Alcatraz a d’abord été un fort militaire au XIXe siècle, avant de devenir une prison fédérale de haute sécurité entre 1934 et 1963. Elle a accueilli certains des criminels les plus célèbres du pays comme Al Capone ou Robert Stroud. Aujourd’hui, l’île est gérée par le National Park Service. On y trouve encore les bâtiments carcéraux d’origine, mais aussi des jardins restaurés par des bénévoles, des sentiers de promenade, et surtout, une vue panoramique incroyable sur toute la baie. Un contraste saisissant entre la rudesse de la prison et la beauté naturelle du site.


Un chapitre important de l’histoire de l’île, plus méconnu, est celui de son occupation amérindienne. En 1969, un groupe de militants issus de différentes tribus amérindiennes s’est installé sur l’île pour revendiquer les terres fédérales abandonnées. L’occupation a duré 19 mois, et bien qu’elle ait été évacuée en 1971, elle a marqué un tournant dans la lutte pour les droits des peuples amérindiens. Encore aujourd’hui, on voit sur les murs ou la citerne de l'île des slogans peints en rouge — témoignages de cette histoire.


Nous avons adoré cette visite immersive et passionnante de la prison d'Alcatraz et de ses extérieurs à ne pas manquer ! De retour sur la terre ferme, on a flâné dans le quartier de Fisherman’s Wharf, autrefois un port de pêche actif. Aujourd’hui, il garde des traces de son passé maritime, même si le tourisme y est désormais omniprésent.

ree

Nous sommes tombés par hasard sur une boutique Biscoff — le nom américain des spéculoos Lotus. Ça m’a rappelé mes goûters d’enfance dans le Nord de la France. Ils proposaient même des versions au chocolat ou en format snack qu’on n’avait jamais vues avant.


Nous sommes aussi passés devant une boulangerie Boudin, une institution de San Francisco depuis 1849, fondée par un boulanger français. L'enseigne est célèbre pour son sourdough bread (pain au levain) typiquement californien, et surtout pour ses soupes servies dans des miches de pain. On a prévu de tester cette spécialité le soir même.

ree

Puis, on a continué jusqu’au Pier 39, ultra-touristique, mais qui vaut le détour pour une seule raison : ses lions de mer. Depuis 1989, ces animaux ont élu domicile sur les quais flottants du port. Ils grognent, se bousculent, se prélassent au soleil… Un vrai spectacle vivant et parfois amusant. On est restés là un bon moment à les observer.


Pour le déjeuner, nous nous sommes un peu éloignés de l’agitation pour trouver une adresse plus calme : The Codmother Fish & Chips. Ce food truck sans chichi est réputé pour vendre l’un des meilleurs fish & chips de la ville. Et franchement, on confirme la bonne adresse : poisson frais croustillant, frites maison dorées à souhait, et un petit coin sympa pour manger dehors. Un vrai régal sur le pouce.


L’après-midi, nous avons pu monter dans un cable car historique et emblématique de la ville : la ligne Powell & Hyde Street, après près d’une heure d’attente. Ces véhicules, uniques au monde, sont actionnés par des câbles souterrains tirés en continu. Mis en service en 1873, ils étaient à l’origine conçus pour permettre aux habitants de grimper les impressionnantes rues en pente de San Francisco. Aujourd’hui, ils sont surtout utilisés par les touristes, mais restent un emblème fort de la ville. Comme nous sommes montés au terminus de la ligne, nous avons pu assister au "turnaround", cette rotation manuelle du cable car par les agents, sur une plateforme pivotante en bois — à l’ancienne.



Nous sommes descendus à Lombard Street, célèbre pour ses huit virages serrés créés en 1922 pour faciliter la traversée de cette pente abrupte. C’est la rue la plus sinueuse des États-Unis et la plus connue de San Francisco. C'était impressionnant de voir de nombreux véhicules descendre à la chaîne, et tout en douceur, ces lacets. Heureusement pour les conducteurs que les voitures sont à boîtes automatiques ici !


En fin d’après-midi, nous nous sommes rendus à l'Alamo Square, pour voir les célèbres Painted Ladies. Ces maisons victoriennes colorées alignées face au parc forment ce qu’on appelle la Postcard Row (la "vue carte postale"). Elles font partie des plus anciennes demeures de la ville et tirent leur surnom d'un écrivain des années 70. Depuis le haut de Alamo Square, un espace vert très populaire, on aperçoit en toile de fond la skyline de San Francisco, au-dessus des toits pastel.

ree

Juste à côté, on a fait une pause goûter sur Divisadero Street, une rue animée, avec cafés et petites boutiques. On s’est arrêtés chez The Mill : Inès a opté pour un délicieux toast ricotta-citron-confiture accompagné d’un London fog, et moi un savoureux brownie avec un jus local rafraîchissant.


On a ensuite visité deux belles boutiques : The Perish Trust, spécialisée dans la déco intérieure, ambiance californienne chic, et Rare Device, notre coup de cœur shopping du jour, avec plein d’objets design, d’art, de papeterie et de souvenirs locaux originaux.


Le soir, nous avons commandé chez Boudin, pour enfin goûter à leurs fameuses soupes servies dans une miche pain. Inès a opté pour une soupe tomate-parmesan, moi pour une délicieuse soupe crémeuse aux morceaux de crabe. Un vrai plaisir réconfortant, qui nous a donné envie de tenter le combo miche de pain et soupe chez nous !

ree

Dimanche 30 mars 2025 — 9h :

Déjà le dernier petit-déjeuner au CitizenM, et on savait que ces matins-là allaient nous manquer. C’est le genre de rituel qu’on aimerait pouvoir prolonger indéfiniment... Grâce au late check-out, nous avons passé la matinée à se détendre à l'hôtel, pour profiter de ce cocon jusqu'au bout. Puis, à l’heure du déjeuner, on a mis le cap sur Mission District, le quartier latino de San Francisco.


ree

Mission District est le cœur historique de la communauté hispanique de la ville. Notre première étape fut devant la Mission San Francisco de Asís. Fondée en 1776 par les Espagnols franciscains, c’est tout simplement le plus ancien bâtiment de San Francisco. Il rappelle que la ville est née ici, autour de cette mission catholique établie bien avant la ruée vers l’or.


Juste à côté, on a traversé le Mission Dolores Park, un parc populaire et très fréquenté, perché sur une légère colline. Il offre une superbe vue sur la skyline de San Francisco, dans la même veine que l’Alamo Park la veille.


On a ensuite longé le célèbre Women’s Building, un centre communautaire féministe recouvert d’une immense fresque murale colorée. Une œuvre collective qui incarne bien le street art engagé du quartier.


ree

Les rues de Valencia Street et Mission Street, principales artères du quartier, grouillent de petits cafés, friperies, taquerias, et boutiques de créateurs. On y sent un mélange de culture latino et de gentrification accélérée. Mais c’est aussi un secteur où la crise des sans-abri se fait sentir. Comme ailleurs dans la ville, la présence importante de personnes sans domicile, parfois sous l'emprise de substances, rappelle un problème social profond, malheureusement très présent à San Francisco et en Californie en général.


Nous avons déjeuné dans une adresse typique du quartier : la Taqueria Cancun. Inès a pris des quesadillas bœuf-fromage, et moi un burrito XXL au bœuf, oignons, coriandre, haricots rouges, riz, et fromage, le tout relevé par des sauces piquantes. C’était savoureux, copieux, et délicieux. Le burrito "Mission-style" est une spécialité de San Francisco, née dans les années 60 dans le quartier de Mission District, et qui a été influencée par l'immigration mexicaine.


Une fois à l'aéroport, on a eu une dernière surprise inattendue : la boutique Chalo. Un concept store de papeterie et de super objets design 100 % inspirés de la ville, avec des cartes illustrées, des stickers, des pochettes d’ordi, des carnets... Il est rare de tomber sur une aussi belle boutique dans un aéroport.


ree

Pour patienter, alors que notre avion retour pour Washington avait été retardé de 2h30, nous avons pris des jus chez Sidewalk Juice : pêche-framboise pour moi, et fruits rouges–peanut butter pour Inès. L'occasion parfaite pour dresser le bilan de notre voyage.


San Francisco, bien qu'elle ne soit sans doute pas une ville où on se verrait vivre, nous a offert d'inoubliables moments à deux. Nous avons eu des coups de coeur pour le Golden Gate Bridge et la randonnée que nous avons faite dans ses alentours, mais aussi pour la visite d'Alcatraz et le Ferry Building. On y a aussi très bien mangé et découvert une scène culinaire variée et de qualité, fruit de l'histoire cosmopolite de la ville. Ce bol d’air marin, cette parenthèse loin de Washington, nous ont fait un bien fou et nous ont ressourcé alors que nous entamons la dernière ligne droite avant notre retour en France. Il ne nous reste plus qu’à profiter de nos dernières semaines aux États-Unis !

Commentaires


bottom of page