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Bacalar : le paradis aux 7 couleurs

Dernière mise à jour : 12 déc. 2023

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Dimanche 3 décembre - 14h :

C’est en début d’après-midi que nous avons pris notre bus quittant Tulum pour Bacalar, seconde étape de notre voyage. Pendant les 3h de route, nous n’avons croisé que très peu d’habitations et avons surtout traversé d’immenses forêts tropicales. Nous sommes arrivés à destination en fin d’après-midi, sous une légère averse. D’où ce bel arc-en-ciel au-dessus de la route principale :


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Après un peu d’attente, nous sommes parvenus à monter dans un taxi direction notre hôtel. Our Habitas est situé à l’écart de Bacalar, à 15 minutes en voiture au sud du centre.


Nous y avons été très bien accueillis par un verre d’agua de Jamaica et une cérémonie de bienvenue autour d’un rituel s’inspirant des traditions mayas. Il s’agissait pour chacun de nous de jeter de la poudre de copal (résine d’encens naturelle très utilisée dans la région) dans une copalera. La fumée qui s’en dégageait devait chasser nos pensées négatives et notre stress en ce lieu. Ce rituel était très apaisant et a donné le ton du séjour.


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Après quelques minutes de traversée d’une jungle qui sépare la réception du reste de l’hôtel, nous avons été amenés à notre magnifique chambre. Douche tropicale, décoration soignée et esprit « cabane dans la jungle » : tous les ingrédients étaient réunis pour que notre séjour soit exceptionnel !


Avant que le soleil ne se couche, nous avons eu le temps de nous familiariser avec les superbes extérieurs de l’hôtel. On était excité de découvrir cette lagune tant imaginée, et la magie a opéré tout de suite quand on l’a aperçu pour la première fois.

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Ce qui rend le charme d’Our Habitas si unique, c’est son accès privé à une partie encore sauvage et préservée de la lagune de Bacalar. Ce n’est pas le cas des accès à la lagune dans le centre du village, qui ont été quasiment tous privatisés et bétonnisés. Bacalar connait en effet un développement touristique croissant depuis plusieurs années, suivant le phénomène de la Riviera Maya. Our Habitas, qui a ouvert en 2022, est pour l’heure le seul établissement touristique de cette zone. Ce n’est malheureusement qu’éphémère, car un autre hôtel est déjà en construction juste à côté…

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Le soir, nous avons dîné sous le toit du restaurant gastronomique de l’hôtel : Siete. Nous avions vraiment l’impression d’être au sommet d’une cabane perdue dans la jungle et avec une vue sur la lagune toute proche, éclairée par le reflet de la lune.


Avec son service aux petits soins et ses créations culinaires délicieuses, Siete est entré dans notre top des restaurants favoris. Au menu pour ce premier soir : du choux-fleur braisé accompagné de pistaches, de citron et d’une purée de tahini en entrée ; un poisson au curry vert, au lait de coco et accompagné d’herbes fraîches et de citrons rôtis, ainsi qu’un porc du Yucatan cuit pendant 12h au feu de bois dans des feuilles de bananier, avec ses herbes fraîches et sa purée à l’ananas. Ce qui était génial, c’est qu’on nous a servi ces plats avec des tortillas maison, qui nous ont permis de les déguster sous forme de tacos gastronomiques ! Pour le dessert, nous avons savouré une revisite de la crème brûlée, à base de lait de coco, de menthe et de billes de tapioca. Un moment suspendu qui était parfait pour clôturer cette première journée à Bacalar.


Lundi 4 décembre - 8h30 :

Nous avons pris ce matin notre petit-déjeuner dans la cabane du restaurant Siete. Avec nos toasts et pancakes, nous avons pu découvrir et apprécier la confiture de tomate, ainsi que la capatacha (une spécialité vénézuélienne à base de maïs crémeux accompagné de tomates rôties et de fromages locaux).


Inès a ensuite profité de son cadeau d’anniversaire, un massage du corps « Chaya Maya » dans le spa de l’hôtel, qui respectait les traditions ancestrales de cette civilisation fascinante. 1h30 de détente et de relaxation avec comme seuls sons le chant des oiseaux et celui de l’écoulement de la lagune. Pendant ce temps là, je me suis reposé au bord de l’eau.


J’en ai alors appris davantage sur l’engagement écologique d’Our Habitas, qui a cherché à préserver au maximum la nature lors de sa construction et qui continue de le faire aujourd’hui. Pas de green-washing ici, mais plutôt un véritable travail de conservation qui commence par la protection des stromatolites.


Ces rochers très fragiles en forme de choux-fleur ne se trouvent que dans très peu d’endroits dans le monde et sont composés de cellules, de minéraux et de sédiments. La lagune de Bacalar en concentre beaucoup. Ces êtres vivants uniques sont une fenêtre vers la plus ancienne de trace de vie sur Terre, ainsi qu’un allié indispensable de l’écosystème local grâce à l’oxygène qu’ils relâchent. Il est désormais strictement interdit de les toucher car ils étaient auparavant peu protégés.


Après une petite averse tropicale, le soleil est revenu en fin de matinée. Nous en avons profité pour siroter un smoothie et nous baigner dans la lagune au bord du ponton de l’hôtel.


Le midi, nous avons déjeuné, toujours à Siete, au bord de la lagune. Au menu : tacos au bœuf, pain pita au porc et ceviche accompagné de patates douces et de fruit de la passion.

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Il était ensuite temps pour nous de nous rendre en taxi dans le centre de Bacalar pour embarquer dans notre bateau qui allait nous faire découvrir les autres trésors de la lagune. Nous avons réalisé cette excursion de 3h avec l’excellente agence DayTour Bacalar. Avant de monter à bord, on s’est vraiment dit qu’on avait beaucoup de chance d’avoir notre propre accès privilégié à la lagune, loin de l’agitation touristique du centre.


Nous avons d’abord approché deux des 4 cenotes de la lagune, les cenotes Esmeralda et Negro. Il est facile de les distinguer car la couleur de l’eau y est plus sombre. C’est ce qui rend la lagune de Bacalar fascinante et magnifique à la fois : on peut très rapidement passer d’une profondeur de moins d’un mètre à plus de cents mètres comme dans ces cenotes. La grande variabilité des niveaux de profondeur et la luminosité expliquent pourquoi la lagune est surnommée la « lagune aux 7 couleurs ». Pouvoir contempler les nuances de vert et de bleu des eaux de la lagune était un spectacle de la nature incroyable ! On a même pu voir un immense iguane accroché à sa branche.


Un peu plus loin, nous avons été déposés à l’entrée du « Canal des pirates ». Nous avons pu nous y baigner, car on y trouve de nombreux bancs de sable et que l’eau d’un bleu turquoise y est peu profonde. C’est à cet endroit qu’accostent de nombreux bateaux de touristes qui font aussi un tour sur la lagune.


Depuis quelques temps, des mesures écologiques ont été mises en place pour la préserver :

-interdiction de s’appliquer de la crème solaire avant de se baigner ;

-fermeture totale de la lagune aux activités nautiques le mercredi ;

-zones d’exclusion autour des mangroves et des îles où les oiseaux trouvent refuge ;

-interdiction de s’exfolier la peau avec le sable (de nombreux touristes le faisaient auparavant, dégradant les fonds des rives de la lagune).


On a décidé avec Inès de s’enfoncer un peu dans le canal pour l’explorer et nous éloigner des touristes qui se massaient à son entrée. Il était autrefois emprunté par les pirates des Caraïbes (les vrais !) qui attaquaient le village afin d’y récupérer les précieuses ressources des colons espagnols. Le canal permet en effet d’atteindre la mer, en traversant des mangroves sinueuses. Les eaux cristallines ont rendu cette baignade idyllique.


En remontant dans le bateau, nous avons goûté au jicama, un légume racine très apprécié au Mexique et que les locaux aiment saupoudrer d’épices. Nous avons été déposés quelques minutes après dans un nouveau lieu de baignade, à proximité de l’Isla de los Pajaros.

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Le soleil commençait à décliner, et nous avons pu observer un autre superbe spectacle de la nature : celui de la réunion de nombreuses espèces d’oiseaux dans les arbres de l’île.


L’après-midi est passé très vite, et nous avons adoré découvrir les merveilles d’une partie de la lagune de Bacalar. Du long de ses 42km, elle est le plus grand lac de la péninsule du Yucatan.


Le soir, nous avons dîné pour la dernière fois (déjà…) au restaurant Siete de notre hôtel. En entrée, nous nous sommes régalés avec un tartare de betterave accompagné d’un coulis de mangue, de jicama, de graines de moutarde et de pomme verte. En plat, nous avons savouré un poulet fondant accompagné de carottes épicées et citronnées, ainsi que de patates douces et d’une purée à la vanille.

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Nous nous sommes ensuite installés dans les transats au bord de la lagune pour observer les étoiles. Isolés de toute civilisation à Our Habitas, la visibilité était exceptionnelle. On a même pu repérer Jupiter ! Un autre moment suspendu de ce séjour au paradis.


Mardi 5 décembre - 7h :

Nous ne pouvions pas quitter Bacalar sans contempler un sublime lever du soleil au bord de la lagune. Nous avons pu l’admirer dans le silence le plus complet. Quelques instants propices à la méditation.

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Après notre petit-déjeuner au bord de la lagune, Inès a suivi un cours de yoga, pendant que je me reposais sur un transat. Nous voulions profiter jusqu’au bout de la lagune, et on s’y est baigné une dernière fois.


C’est le cœur serré et avec l’envie extrêmement forte de revenir que nous avons quitté notre chambre et notre hôtel en milieu de journée. Les équipes ont été aux petits soins avec nous, comme jamais nous n’avions été accompagnés, jusqu’à la dernière seconde de séjou. On repense encore aux petits cookies préparés pour le voyage en bus.


Nous avons ensuite rejoint le centre de Bacalar, pour déjeuner au restaurant La Playita, qui offre un joli cadre au bord de la lagune. Au menu : empanadas, jus faits maison et tacos.


Après le repas, nous nous sommes baladés dans le centre, auquel nous n’avons pas trouvé de charme particulier. Nous n’avons pas regretté de nous en être éloignés avec notre hôtel. On a d’abord aperçu le Fuerte de San Felipe, rare vestige historique de Bacalar construit au XVIIIème siècle par les espagnols pour se défendre des fréquentes attaques de pirates. Nous avons aussi croisé un sapin de Noël qui nous a paru « décalé » au vu de la météo tropicale. Cette fête est en effet très célébrée dans ce pays majoritairement catholique. Enfin, on a fait quelques achats dans la boutique El Manati.


Notre séjour à Bacalar (« lieu des roseaux » en maya), était fabuleux. Il nous a laissé des souvenirs indélébiles et un sentiment de gratitude d’avoir pu le vivre de cette manière. Nous avons eu un véritable coup de cœur pour notre hôtel et la lagune, situés à seulement 30 minutes de la frontière avec le Belize.


Nous avons trouvé notre définition du paradis, et elle tient en trois mots : Our Habitas Bacalar.


Cap désormais vers l’état du Yucatan et sa capitale Mérida, après avoir profité des quelques trésors de celui du Quintana Roo.

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